Un Mars et ça repart

[Shelly]

Le temps fait voler doucement les pages du calendrier. Mes angoisses s’envolent aussi.

Je regarde encore avec effroi les prémices de cette année, mais je m’en éloigne chaque jour, et chaque jour j’avance un peu plus vers ce meilleur tant attendu. Je prends conscience de la chance d’être là, de vivre, de respirer, d’aimer mais aussi de pleurer et de souffrir. Tout ne peut pas être facilité. Je commence seulement à comprendre les règles du jeu, et j’ai hâte de les maîtriser au mieux.

Je suis donc passée par une explosion interne, un bigbang dans l’immensité de mon âme, une destruction totale de mon être. C’est tellement dur de se reconstruire par-dessus tout ça. A ma plus grande surprise je suis quand même parvenue à recoller quelques morceaux. Je n’ai pas survécu pour moi-même, mais pour ces autres qui pourtant ne se sont pas douté un seul instant de ce qui se passait dans mon monde. J’ai du faire le deuil de ma vie passée, de mon innocence et de cette totale confiance en l’humanité. J’ai gouté de cette solitude constante qui vous amène à vous sentir vide même quand les êtres aimants vous entourent. Je les ai laissé entrer de nouveau dans mon espace, un par un.

J’ai toujours des doutes, des peurs, mais plus d’angoisses. J’ai repris ma vie en main car toutes ces questions existentielles qui se sont imposées, souvent dérangeantes et perturbantes, m’ont finalement permit d’avancer. Concrètement j’ai réussi à passer mes partiels et valider cette année, je suis partie en vacances, fêté mes vingt ans, rencontré de nouvelles personnes, travaillé un mois entier, commencé une nouvelle année en motivant dès le début.

Mes poumons se sont remplit à nouveau grâce à l’air de mes ambitions : je célèbre chaque nouvelle chose qui s’offre à moi. Certes, être heureuse de goûter pour la première fois de ma vie de la rhubarbe n’est peut-être pas si grandiose, mais c’est ce genre de petite chose qui me donne envie de continuer. Je veux surpasser cet évènement tragique, le noyer dans un bonheur total, l’enterrer dans un purin de niaiseries. Je le tue à coups de sourires pour un jour peut-être me dire : mes vingt-ans n’étaient peut-être pas si mal que ça, malgré tout.

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Ca fait toujours plaisir de voir quelqu'un retrouver le sourire

C'est beau ce que tu écris... et c'est surtout génial de lire ça, j'ai suivi avec attention tous tes posts et en effet t'as eu une année vraiment dure, t'avais pas mérité ça. C'est très courageux de remonter la pente comme ça, tout le monde n'y arriverait pas, pas aussi vite. Profite à fond de tous les moments où t'es heureuse maintenant, ça va aller ! Gros bisous.